Cochonou au Cap Horn

Publié le par Roré

Cochonou au Cap Horn

Le cap Horn est un cap situé à l’extrémité sud de l’archipel chilien de la Terre de Feu. Ce point est généralement considéré comme étant le plus au sud de l’Amérique du Sud. Le cap Horn est également le plus au sud des grands caps, et il marque la frontière nord du passage de Drake. Pendant de nombreuses années, le cap Horn a été un point de passage crucial des routes commerciales entre l’Europe et l’Asie. Elles étaient empruntées par les voiliers pour transporter les marchandises tout autour du globe, et ce malgré le fait que les eaux océaniques autour du cap présentent de nombreux dangers : tempêtes très fréquentes, vagues géantes, et présence possible d’icebergs. Ces dangers et l’extrême difficulté de son franchissement ont donné au cap Horn son caractère légendaire, mais aussi la réputation d’être un cimetière marin. Il est parfois surnommé le cap Dur, ou le cap des tempêtes. Le cap Horn est le point le plus austral des terres rattachées à l’Amérique du Sud, par 55°59’00’’ de latitude sud et 067°16’00’’ de longitude ouest, sur l’île Horn qui fait partie du petit archipel des Îles Hermite, à l’extrémité sud de la Terre de feu. Le cap Horn marque la limite nord du passage de Drake (le nom du détroit séparant l’Amérique du Sud de l’Antarctique), et le méridien qui le traverse définit, du cap jusqu’à l’océan austral, la frontière entre l’océan Pacifique et l’océan Atlantique. L’origine du nom est hollandaise (« Kaap Hoorn »), le cap ayant été baptisé ainsi en l’honneur de la ville de Hoorn, aux Pays-Bas. Ce nom a donné « cabo de Hornos » en espagnol, que l’on peut traduire par « le cap des fours », ou « cape Horn » en anglais. Les marins en parlent souvent comme étant « le Horn ». Le cap Horn lui-même est une falaise haute de 425 m, situé sur une île longue de 6 km et large de 2 km. Le cap fait partie des eaux territoriales du Chili, et la marine chilienne maintient une station sur l’île Horn, comprenant une résidence, un bâtiment technique, une chapelle et un phare. Les seuls résidents permanents sont le gardien du phare et sa famille. À proximité de la station principale se trouve un mémorial avec une grande sculpture représentant la silhouette d’un albatros, en l’honneur des marins qui moururent en tentant de « passer le Horn ». L’île n’abrite pas le moindre arbre, mais est tout de même relativement recouverte de végétation grâce aux fréquentes précipitations. Puerto Toro, quelques kilomètres au sud de Puerto Williams, est le village le plus proche du cap, et aussi le peuplement permanent le plus au sud du monde. L’extrémité australe de l’Amérique du Sud étant situé près de l’Antarctique, les habitants de cette région du monde sont particulièrement affectés par le trou dans la couche d'ozone détecté au-dessus de l’océan austral. En septembre 1578, Sir Francis Drake, au cours de sa circumnavigation, passa le détroit de Magellan et déboucha dans l’océan Pacifique. Avant de pouvoir poursuivre sa route vers le nord, son bateau rencontra une tempête et fut repoussé largement au sud de la Terre de Feu où il débarqua sur une île qui « était plus au sud de trois quarts d'un degré que toutes les autres isles », ce qui ne peut correspondre qu'aux îles Diego Ramirez. L’étendue d’eau libre que l’équipage découvrit convainquit Drake que, loin d’être un autre continent, comme il l’avait d’abord pensé, la Terre de Feu était une île avec l’océan ouvert au large de son extrémité sud. Cette découverte fut sans suite, les bateaux continuant à emprunter le passage connu du détroit de Magellan. Au début des années 1600, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales avait le monopole de tous les transports marchands hollandais via le détroit de Magellan et le cap de Bonne-Espérance, les deux seules routes connues à l’époque pour rejoindre l' Extrême-Orient. Dans sa quête d’une voie alternative qui lui permettrait de briser ce monopole, le marchand hollandais Jacob Le Maire, accompagné du navigateur Willem Schouten, prit le large en direction de la Terre de Feu dans le but d’explorer le passage suggéré par Drake. Soutenu par les responsables municipaux de la ville hollandaise de Hoorn, l’expédition quitta le port avec deux navires, le Eendracht et le Hoorn, en mai 1615. Le Hoorn fut détruit lors d’un accident en Patagonie, mais en janvier 1616, le Eendracht traversa le détroit aujourd’hui appelé Le Maire, et aperçut une île surélevée au sud. Elle fut baptisée « Kapp Hoorn », en l’honneur des sponsors de l’expédition. Au moment où il fut découvert, le Horn était considéré comme étant le point le plus au sud de la Terre de Feu. Les mauvaises et imprévisibles conditions météorologiques, ajoutées à une mer toujours très agitée dans le passage de Drake, ont rendu l’exploration des environs difficile, et ce ne fut qu’en 1624 que l’on comprit que le Horn était une île. Le fait que l’Antarctique ne soit découvert qu’en 1820, alors qu’il n’est situé qu’à 650 kilomètres (400 miles) du Horn de l’autre côté du passage de Drake, et que pendant 200 ans une multitude de navires soient passés par là, est symptomatique des conditions extrêmes qui règnent dans cette région.
Malgré qu'il ait vomi deux fois, Cochonou mérite tout de même sa boucle d'oreille en or de cap-hornier...
 

Cochonou au Cap Horn

Publié dans Cochonou au Chili

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