Cochonou au Torres del Paine

Publié le par Roré

Cochonou au Torres del Paine

Le Parc National Torres del Paine (Parque Nacional Torres del Paine) est un parc national du Chili situé entre la Cordillère des Andes et la steppe de Patagonie. D'une surface de 181 414 hectares, le parc fut créé le 13 mai 1959. Il a été déclaré réserve de biosphère, le 28 avril 1978 par l'UNESCO. Situé à 112 km au nord de Puerto Natales et à 312 kilomètres de la ville de Punta Arenas, il fait partie des onze zones protégées existantes dans la Région de Magallanes et de l'Antarctique chilien. Il tient son nom de trois formations granitiques emblématiques du parc, les Torres (Tours) del Paine, qui lui confèrent un fort attrait touristique. De nombreux chemins et refuges permettent d'en faire un lieu majeur de trekking. Le massif montagneux ou cordillère du Paine se détache et domine la région de Puerto Natales, avec une altitude maximale de 3 050 mètres d’altitude. Cependant, il n’appartient pas à la Cordillère des Andes. D’abondantes preuves archéologiques indiquent que la zone fut habitée de façon permanente durant des millénaires (dès VI au V millénaire av. J.-C.), par des individus appartenant aux anciens peuples chasseurs de la pampa, ancêtres des Tehuelches. On a en effet trouvé des témoignages de présence sur les rives du lac Sarmiento et du río Serrano. Aux primitifs chasseurs succèdent (1500 – 1870) les nomades Aonikenk (aonik = sud et kenk = peuple), Tehuelches vivant au sud du río Chubut. Depuis toujours, les Tehuelches connaissaient le massif qu’ils appelaient Paine ou Carrón et pour lequel ils avaient un profond respect. Vers les années 1870, probablement associé à des Tehuelches durant leurs migrations saisonnières, est arrivé le baqueano Santiago Zamora. Sans doute le premier homme blanc arrivant au Paine, il gagna le mérite indisputé de la découverte. Les fréquents voyages de Zamora pour se procurer des guanacos, des nandous et des animaux sauvages, en firent un expert connaisseur de la région. L’exploration de la zone montagneuse remonte à la seconde moitié du XIXe siècle. Il est intéressant de noter que le nom Paine ne fit sa place dans la nomenclature officielle que plus tard. En effet, ces montagnes étaient connues au début comme la "Cordillera de los Baguales » ou la « Sierra de los Baguales ». Baguales étant le terme désignant les chevaux sauvages ou non domestiqués. Pour être plus précis, les premiers écrits datent de 1879, et sont l’œuvre du Lieutenant Juan Tomás Rogers. Missioné par le gouvernement chilien, il mena une ample reconnaissance du territoire d’Última Esperanza et put observer de loin les Torres del Paine. Il découvrit le río Paine (qu’il appela blanc) et les lacs Sarmiento et Nordenskjöld, les nommant respectivement ‘serpent’ (esp. : serpiente) et ‘étroit’ (esp. : angosto). A son retour, il découvre le lac Toro, par son secteur nord-oriental. De nombreux explorateurs parcoururent par la suite la région : Otto Nordenskjöld (1895), Carl Skottberg (1908) etc. A partir de 1926, le prêtre salésien Alberto De Agostini, le dernier des grands explorateurs de la Patagonie, la parcourut intensivement. Son exploration de 1929 avait comme objectif de déterminer la nature véritable du secteur central du massif, l’hypothèse d’un ancien cratère volcanique étant encore de mise. De Agostini conclut, grâce à la présence de roches granodioritiques, que ce n’était définitivement pas le cas. Sa dernière exploration date de 1943. Elle est dirigée vers le secteur septentrional du massif, avec une reconnaissance le long du río Paine jusqu’aux rives du Lago Dickson. Avec elle se termine l’étape des grandes explorations de reconnaissance géographique.

Cochonou au Torres del Paine

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